Désenchantée
“Construire peut être le fruit d’un travail long et acharné. Détruire peut être l’œuvre d’une seule journée.”
Rien n’a plus de sens. Je nage en pleine confusion. Tout ce que j’ai construit à Manhattan s’écroule tel un château de cartes. Je suis tombée amoureuse d’un homme qui m’a tout l’air d’être un dangereux psychopathe. J’ai nourri des sentiments pour un meurtrier qui a pris la fuite au lendemain de son dernier crime, se sachant pris au piège.
Après avoir découvert les couteaux, je me suis contentée de retourner chez moi. A quoi bon aller voir la police ? Comment justifier, que deux jours auparavant, j’avais accusé mon ami Leo ? Pauvre Leo, j’ai dû lui créer de drôles d’ennuis ! D’ailleurs, je dois notifier le commissariat que Samia est rentrée saine et sauve… Et Samia, toujours fidèle à elle-même, comment ai-je pu m’inquiéter, pour ensuite me disputer avec elle ?
Oui, c’est sûr que si je retourne à la police je vais juste me retrouver dans de beaux draps, et peut-être littéralement dans une camisole de force. Je me suis donc juste contentée de rentrer chez moi. J’ai éteint le téléphone, et j’ai sombré dans un sommeil lourd, peuplé d’ombres inquiétantes et de lames ensanglantées.
------------------------------------------------------------
Pour lire les aventures de Halima du début, cliquez sur le lien suivant :
http://mensonges-et-verites.over-blog.com/2016/03/les-commencements.html